Marie Misamu : une artiste et une femme qui avait cassé tous les codes

Avec la disparition dans la nuit du samedi 16 janvier 2016 de la chanteuse Marie Misamu, la musique congolaise dite chrétienne vient de perdre la plus iconoclaste de ses chanteuses, la seule d’ailleurs. La tendance dans les hommages est de souligner le côté « transgressif » de la disparue, mais c’est occulter l’artiste exceptionnelle qu’elle a été. En 2009, en sortant d’un de ses concerts, j’avais écrit ceci dans Afriqu’Échos Magazine : « En valeur artistique pure, la musique congolaise dite chrétienne a désormais son spectacle référence : le concert de Marie Misamu le 3 janvier 2009, au Millénaire, à Savigny-Le-Temple dans la région parisienne. Un show au sens premier du terme : cohérent, intelligible et plein d’entrain. ». Jamais je n’ai été aussi dithyrambique dans un article notamment dans son titre : « Marie Misamu E-x-c-e-p-t-i-o-n-n-e-l-l-e au Millénaire ! ». C’est la seule fois où j’ai mis un tiret entre chaque lettre d’un qualificatif pour en renforcer la résonance.

Botowamungu Kalome (AEM)

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